"La victoire de l'intelligence"

"La victoire de l'intelligence"


Après le pâle hommage rendu aux Bleus de 1998 et 2000, le match qui a suivi contre la Grèce, mercredi soir au Stade de France, n'aura pas été beaucoup plus enthousiasmant. Mais l'équipe de France a su néanmoins boucler une riche année 2006 sur un succès avec le sentiment du devoir accompli. S'il reconnaît qu'il ne tirera pas de très grands enseignements de cette victoire, Raymond Domenech a toutefois apprécié l'attitude de ses joueurs dont il a loué "l'intelligence". Le sélectionneur affirme également s'être délecté de l'hommage rendu par la Fédération aux glorieux aînés de 1998 et 2000.


Raymond Domenech a passé une bonne soirée face à la Grèce.

Raymond, vous attendiez-vous à ce type de match?
Oui, on connaissait l'équipe de Grèce. On savait que ce ne serait pas facile de les déstabiliser. Ce sont des joueurs solides, athlétiques, qui peuvent ressortir vite. On a pu le voir sur deux occasions. Nous, on devait jouer sur nos qualités. On devait aller plus vite qu'eux pour les déstabiliser. C'est notre force. On a réussi à le faire par séquences. On s'est créé quelques bonnes occasions.

Le match n'a pas été d'une intensité folle...
Oui, c'était un match du mois de novembre avec des joueurs des deux côtés un peu émoussés par rapport à la forme qu'ils pouvaient avoir il y a deux mois. Mais ce match, c'était important de le gagner quand même. On a su être solides dans l'organisation, c'est la base. Et on a gagné, c'est l'essentiel.

Quels enseignements peut-on tirer d'un tel match?
Les changements ont été intéressants. Ceux qui sont entrés en jeu ont apporté leurs qualités.

On a senti parfois un manque de concentration...
Je ne suis pas d'accord. Les joueurs étaient concentrés, ils étaient prêts. Ils ont géré le match de manière intelligente. Ce n'est pas nécessairement en poussant pendant tout un match qu'on est plus efficace. Etre capable de gagner contre une équipe qui est, je vous le rappelle, championne d'Europe en titre, ce n'est pas évident. Pour moi, ce match a été plus que positif. Il a été intéressant. J'ai aimé les occasions, l'organisation, l'animation... Il faut savoir gagner des matches 1-0. On n'a pas toujours su le faire. L'intelligence, c'est la capacité à gérer les bons moments, à ne pas dépenser d'énergie inutilement. On a été capable de ne pas être inquiété en menant au score, on ne s'est pas désuni. On ne peut pas reprocher aux joueurs d'avoir montré de l'intelligence.

"Arroser les racines"

Avez-vous noté des points négatifs?
Il y a eu quelques facilités défensives. On a pris quelques risques inconsidérés. J'ai noté que certains crampons étaient trop courts, on a beaucoup glissé...

Quel bilan tirez-vous de l'année 2006?
Cette année aura été évidemment marquée par une finale de Coupe du monde. Mais pour moi, 2006 s'est arrêté le 9 juillet. Depuis, on est reparti sur 2008.

Qu'avez-vous pensé de l'hommage rendu aux Bleus de 1998 et 2000?
J'ai applaudi des deux mains. On a enfin fait cet hommage et c'était bien. Contrairement à ce qu'on laise enntendre, j'étais content de cette cérémonie, de revoir ces joueurs, c'était super. Je dois dire que je suis à l'initiative de ce projet. Je maintiens qu'il faut arroser les racines, admirer les anciens pour ce qu'ils ont fait. Je regrette que tous n'aient pu être là. Il faut célébrer les anciens, surtout quand ils sont aussi glorieux. Je suis heureux d'avoir été l'inspirateur de cette idée.

ils sont pas très forts les Grecs !

ué c'est sur mais on a quand même gagné...

ouais